Biographie & Oeuvre


Dans le sillage artistique de sa lignée, Alain Churlaud, enfant des couleurs, porte en lui l’héritage d’une passion transmise de génération en génération.

Cet amour de la peinture et de l’art vient de son arrière grand-mère Marie-Louise. Ce premier prix de peinture sur porcelaine à Genève au 19ème siècle sema des graines de créativité et d’émerveillement dans le potentiel familial. 

Sa fille Lena (Ninette) aimait particulièrement la nature, les promenades dans la montagne et les fleurs. Elle a peint à l’huile ses jardins et ses fleurs. Au fil des années, elle continua de s’adonner à sa passion et à mettre sur toile les bouquets de fleurs qu’elle se procurait chez sa fille Jacqueline. Elle aimait tant reproduire la nature.

Jacqueline (la maman d’Alain) semble avoir toujours eu un crayon à la main et une petite planche à dessin. Elle aimait les détails et voir comment les reproduire. Elle dessinait tout ce qu’elle voyait dans la nature qu’elle aimait; les fleurs, les insectes, les paysages. Elle a conçu sa maison en écho à Giverny où les carrelages bleus de la cuisine faisaient s’illuminer les cuivres posés sur la cheminée. Des vases chinois trouvaient leur place dans la salle à manger afin de créer un havre d’élégance et de raffinement. Comme à Giverny, elle préparait ses platebandes le printemps afin d’avoir un été éclatant de couleurs. Lors du départ d’Alain pour le service militaire, Jacqueline décida de peindre sur porcelaine, suivant les pas de sa grand mère maternelle. Inspirée et formée par les maîtres de la porcelaine comme Carlos Spina, elle a su expérimenter différentes pratiques et peindre des pièces empreintes de fraicheur et de fragilité jusqu’à la fin de sa vie.

Martine, fille de cette lignée enracinée dans l’art, forge son chemin à travers différentes pratiques artistiques pour se consacrer maintenant exclusivement à la peinture sur porcelaine où elle apporte une touche très personnelle, délicate et romantique dans le tracé.

Alain, fils de Jacqueline, baigne dans les couleurs et la culture de l’art depuis la toute petite enfance. Dans une recherche de découvertes et d’émotions, il explore avec sa maman les musées et les secrets de la création. Dessiner et peindre la nature, les fleurs ou les objets, tout permettait d’apprendre les perspectives et d’expérimenter les différentes pratiques de peinture (aquarelle, huile, acrylique). 

Dans les années 2000 et pendant 5 ans, Alain suivra les cours de peintures de Marie-Véronique Courcoul à Niort. Il y a découvert un regard nouveau, nourri sa curiosité, osé explorer et trouver sa voie artistique.


Les peintures d’Alain s’inspirent le plus souvent de quelque chose de réel, la nature, un objet, une construction, une photo. La montagne est une vraie source d’inspiration ainsi que son jardin et la campagne à coté de chez lui.

Le passage à la toile ne se fait pas tout de suite. 

Il y a tout d’abord un étonnement de la simplicité environnante, une émotion qui est reçue. Une histoire qui se construit. Un choc de couleurs, un jeu de lignes, une structure qui l’interpelle puis se construit, se conceptualise. 

Ainsi, à partir d’une idée, Alain fait un travail de déconstruction-reconstruction. La reconstruction peut partir autant vers une simplification et une épuration que vers une complexification et une surcharge. 

Les peintures ont des invariants, des composantes toujours présentes (ou presque). Il a choisi d’ajouter dans son travail du sable, de la sciure de bois. C’est sa façon d’apporter un lien supplémentaire à la nature dans ses créations.

Les couleurs sont faites à base de pigments purs et d’un liant. Celui-ci est mat, satiné ou brillant. Il travaille à la spatule, au pinceau et/ou au rouleau selon son inspiration.

Le rouge orange cadmium véritable est un incontournable.

Lorsqu’il peint dans son atelier, il est entouré de la musique qu’il aime. Il se retrouve dans une bulle plaisante, agréable et propice à la créativité. 

Peindre, pour lui, est un moyen de ralentir, prendre du recul et être en paix.